Blogging et Beauté

Avant-propos

 Quand j’ai créé ce blog, je ne pensais pas « bloguer ». C’est à dire que je ne pensais pas poster autre chose que des récits, mes instants de rêverie. Le blog étant alors uniquement le réceptacle et relais de ces récits.

 Mais petit à petit il prend vie et impose de lui-même sa structure. Il s’enrichit. C’est ma maison, mon espace, et comme l’on prépare avec soin une chambre d’amis ou celle d’un bébé qui arrive, j’ai décidé de créer un espace dédié sur Soul and Curls où pourront s’épanouir tous les sujets qui s’imposeront naturellement. Le blogging comme langage à part entière, avec son lexique, son ton et ses interactions.

 Une envie de parler plus spontanément en parallèle des petites fictions que je poste, de tout et de rien, en espérant vous emmener avec moi l’espace de quelques minutes !

*****

Je ne suis pas de celles qui se maquillent tous les jours. Même si j’adore me maquiller.

Je n’ai pas de rangement beauté « dédié  » chez moi avec tous mes produits savamment mis en scène, même si j’en rêve !

J’ai des boucles folles que j’attache par facilité, déplorant ensuite d’avoir le « cheveu moussu », bien que j’aime en rire.  Mais j’ai des masques et soins à foison !

Je ne sais plus quand j’ai acheté du maquillage pour la dernière fois. Mais je sais ce que qui me va et comment le réaliser.

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré les cosmétiques, les produits de maquillage et autres soins.

Mes premiers souvenirs « beauté » remontent à mes 8 ou 10 ans.

Nous habitions un appartement avec deux salles de bain. L’une des deux, c’était la salle de bain de ma mère. Alcôve féminine avec un vanity rempli de produits de beauté et de maquillage tous plus attirants les uns que les autres. Souvent un léger désordre y régnait. Une paire de bas, une pochette, quelques bijoux… un désordre vivant, sensuel et parfumé.

Parfois, je m’y enfermais et je me servais en cachette du maquillage de ma mère. Elle le devinait, évidemment ! Je versais du fond de teint dans le creux de ma main et l’appliquais généreusement sur tout mon visage. Je me retrouvais avec un masque doré, absolument pas naturel et avec, bien sûr, le cou resté tout blanc, mais j’étais ravie ! Je me souviens d’un rouge à lèvres couleur framboise au ton si éclatant qu’on avait envie de le croquer. Et d’une élégante boîte Guerlain, probablement la première édition des Météorites, ces petites billes aux mille couleurs pastels si délicates, qu’on mélange entre elles avec un gros pinceau pour illuminer le visage.

À peu près au même âge, lorsque je passais du temps avec ma grand-mère, j’assistais solennellement à son rituel de démaquillage. Je l’observais se démaquiller : elle appliquait le lait sur son visage, massait, et enfin essuyait avec un coton. Très vite, voyant mon intérêt pour ce rituel, elle m’autorisa à l’imiter. C’est ainsi que j’ai eu le droit moi aussi à mon petit coton recouvert d’une belle noisette de lait démaquillant. Seule une grand-mère partage sans sourciller son démaquillant de grande marque avec sa petite fille -pas maquillée !

Vers 12 ans, fidèle lectrice de la presse féminine, je dévorais les conseils beauté, maquillage et soin. Un après-midi, j’avais d’ailleurs essayé absolument tous les gommages et masques de la salle de bain.

En parallèle je m’amusais à écrire des petits magazines que je créais de toute pièce évidemment. Je prenais des feuilles simples à carreaux, celle qu’on utilise en cours, que j’agrafais ou attachait avec un ruban et j’écrivais l’édito, les conseils beauté et même l’horoscope et un courrier imaginaire de lectrices !

J’aime depuis toujours les photos des articles beauté des magazines. La mise en scène des vernis à ongles renversés, des rouges à lèvres décapités comme si quelqu’un en avait croqué le raisin, des fards à paupières à moitié broyés et dispersés comme un chemin pailleté… le tout, pour que la photo soit artistique et jolie. Bien qu’il n’y ait sans doute plus rien d’impertinent là-dedans, car les magazines le font tous, j’aime l’idée que quelqu’un puisse jouer ainsi avec la matière, la sortir de son étui en brisant les codes comme s’il s’agissait de produire une œuvre, d’utiliser les produits comme de la peinture sur une toile.

Je suis bien sûr très bon public de certains blogs et chaînes Youtube ou comptes Instagram. Je suis dingue de parfum et je n’aime rien tant que sentir toujours le même parfum sur quelqu’un de proche : cette fidélité olfactive me rassure.

Une fascination pour les gestes de beauté qui prodiguent de l’apaisement, du bien-être pour soi ou pour autrui, par un soin, par le toucher. Partition du rituel, soigneusement écrite pour créer l’harmonie et le bien-être. Précieuse chorégraphie exécutée par les mains qui rendent le corps plus beau et la vie plus douce. Un monde de senteurs, de couleurs et de textures infinis, du packaging à la matière brute.

Voilà sans doute toutes les raisons pour lesquelles je parlerai aussi de beauté sur ce blog 🙂

 

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3 réflexions au sujet de « Blogging et Beauté »

  1. Oh oui ma Carochou, je me souviens tellement des petits magasines que tu créais, avec l’édito et tes petits articles qui me donnaient tant envie d’aller sous la douche rien que pour être enveloppée de cette douce odeur de mûre. Tellement de bons souvenirs…

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